Si vous êtes freelance, consultant il y a un acronyme qui va vite devenir votre meilleur ami (ou votre pire cauchemar si on s'y prend mal) : le TJM. Derrière ces trois lettres se cache la clé de voûte de votre rentabilité. Mais, soyons honnêtes, calculer son TJM, ça peut vite ressembler à essayer de démêler un casque d'écoute après une rave-party. Pas de panique, on va décortiquer tout ça ensemble.
Pourquoi se casser la tête avec le TJM ? Imaginez un instant : vous vous lancez, plein d'enthousiasme, les idées fusent, les clients affluent… et puis patatras ! Vous réalisez que vous travaillez comme un forçat pour, au final, gagner à peine plus qu'au SMIC. Frustrant, non ? C'est là que le TJM entre en jeu. Bien calculé, il vous permet de :
Mine de rien, ce calcul a un impact direct sur votre qualité de vie. Alors, on prend une grande inspiration, on se concentre, et on plonge dans le vif du sujet.
C'est un peu comme une recette de cuisine : si vous oubliez un ingrédient essentiel, le plat risque d'être raté. Pour un TJM réussi, voici les "ingrédients" indispensables :
Soyons honnêtes, vous ne vous lancez pas par philanthropie. Quel revenu NET voulez-vous réellement percevoir chaque mois ? Pas le chiffre que vous aimeriez bien gagner si vous gagniez au loto, hein, mais un montant réaliste qui vous permet de vivre confortablement, de payer vos factures, et de vous faire plaisir de temps en temps. Pensez à vos dépenses personnelles (loyer, nourriture, loisirs…) et à ce que vous estimez juste pour votre expertise.
Ah, les charges… Ce mot qui fait frémir tous les indépendants. Mais il faut les regarder en face et les intégrer scrupuleusement dans votre calcul. On parle de :
La liste est longue, mais il est important de ne rien oublier. Sous-estimer vos charges, c'est comme partir en randonnée avec une gourde à moitié vide : vous risquez d'être à sec avant l'arrivée.
Ici, on touche à un aspect souvent négligé, mais pourtant fondamental. En tant que freelance, vous n'êtes pas facturé 365 jours par an (dommage, hein ?). Il faut tenir compte des jours :
Estimer correctement le nombre de jours réellement facturables dans une année est important pour ne pas se retrouver à travailler non-stop pour un revenu insuffisant. Soyez réaliste : si vous visez 20 jours de congés, ça laisse environ 240 jours ouvrés, auxquels il faut encore soustraire les autres jours non facturables.
Maintenant qu'on a posé les bases, passons à la pratique. Voici une méthode simple et efficace pour calculer votre TJM :
On a vu ça plus haut, mais c'est le point de départ. Fixez-vous un objectif annuel net réaliste. Si vous visez 3000€ net par mois, ça fait 36 000€ par an.
Prenez votre calculatrice (ou un bon vieux tableur) et additionnez toutes vos charges annuelles prévisionnelles. Soyez précis ! surestimer légèrement pour avoir une marge de sécurité.
Soyons pessimistes (mais réalistes) : combien de jours pensez-vous réellement pouvoir facturer dans une année ? Enlevez les week-ends, les congés, les jours de prospection… Un bon point de départ est souvent entre 180 et 220 jours facturables par an.
La formule est simple :
Par exemple :
(36 000€ + 18 000€) / 200 jours = 270€
Dans cet exemple, votre TJM serait de 270€.
Votre calcul théorique est une excellente base, mais il est important de le confronter à la réalité du marché. Quel est le TJM pratiqué par les freelances ayant un profil et une expérience similaires aux vôtres ?
Si votre TJM calculé est bien au-dessus des prix du marché, il faudra peut-être revoir votre stratégie ou votre positionnement. À l'inverse, s'il est très en dessous, vous vous bradez probablement.
Une fois votre TJM défini, il ne s'agit pas de l'afficher comme un prix fixe et intangible. La négociation fait partie du jeu. Soyez prêt à justifier votre tarif en mettant en avant votre expertise, vos résultats, et la valeur ajoutée que vous apportez à vos clients. Sachez également être flexible : vous pouvez proposer des tarifs dégressifs pour des missions de longue durée, par exemple.
Pour finir, voici quelques erreurs courantes à éviter absolument :
Voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main pour calculer votre TJM comme un pro. C'est un exercice qui demande un peu de rigueur, mais qui est absolument essentiel pour assurer la pérennité de votre activité freelance. Alors, à vos calculettes, et n'oubliez pas : un TJM bien calculé, c'est la clé d'une vie freelance sereine et épanouissante ! Bon courage !